SCB : Landry Bonnefoi, test réussi !

Magno Novaes n’aura pas résisté à la nouvelle claque contre Valenciennes le 17 novembre dernier Après 12 journées, le Sporting avait encaissé à ce moment-là, 29 buts. Le club Bastiais qui a la plus mauvaise défense de l’Hexagone se devait de provoquer un électrochoc. Frédéric Hantz tranchait rapidement : « Avoir pris 29 buts en 12 journées, ça ne m’est jamais arrivé », notait le coach Bastiais. « C’est vrai que je suis un jeune entraîneur mais je pense que c’est arrivé à peu de gens ». L’entraîneur corse eut beau faire durer le suspense quelques jours, marteler en début de semaine que «le débat n’était pas d’actualité», qu’aucune décision n’avait encore été prise, il a finalement dû se résoudre à procéder au changement. Élu meilleur gardien de Ligue 2 l’an passé, Novaes débutait bien sur le banc la semaine suivante à Brest. Et malgré trois nouveaux buts encaissés, Bonnefoi a dégagé une sérénité à toute épreuve.

Formé à Cannes, Bonnefoi fait, en effet, partie de ces joueurs partis très jeunes à l’étranger (dès 2001) . Durant 4 saisons passées en Italie, dont 3 à la Juventus Turin,  comme doublure, voire de troisième gardien, iol a évolué dans l'’ombre de Gianluigi Buffon, auprès de qui il estime avoir « énormément appris notamment au niveau du placement », Bonnefoi n’a jamais joué sous le maillot de la Vieille Dame. Une expérience certes, enrichissante au contact des meilleurs joueurs du monde mais guère réjouissante. Après deux prêts loin d’être plus intéressants en termes de temps de jeu à Messine et Metz, sa carrière n'a vraiment démarré qu'à Dijon en 2008-2009 avant de faire trois saisons pleines à Amiens, en National, puis en Ligue 2 l’an passé.
Aujourd’hui, Bonnefoi se voit enfin donner l’occasion de prouver sa valeur en Ligue 1. Sa prestation convaincante et solide le 7 novembre dernier face à Auxerre en 8es de finale de la Coupe de la Ligue (1-0) fut un petit avant-goût de son potentiel. Un potentiel à confirmer. Pour aider le bateau bastiais à redresser la barre. Mais aussi pour évacuer rapidement le statut de « doublure » qu'on veut lui donner. Et coïncidence ou pas, Bonnefoi, désormais dans le costume de numéro un de la plus mauvaise défense de Ligue 1, évoluait la saison dernière dans la plus mauvaise de Ligue 2  avec Amiens ! A lui d’essayer d’inverser la tendance.

Aujourd'hui, son « essai » de quatre matchs est arrivé à terme. Bonnefoi attend désormais la décision de « coach Hantz » qui optera, sans doute, pour le statu quo jusqu'au prochain déplacement de vendredi à 20 heures 45 à Toulouse puisque Novaes est souffrant.
Auteur d'un match très sérieux et appliqué samedi dernier à Lille, Bonnefoi a su non seulement garder sa cage inviolée mais il a, aussi, a permis à son équipe d'être la première formation de Ligue 1 à ne pas encaisser de buts dans le Nord. Et lorsqu'on se souvient que trois jours avant en Coupe de la Ligue Bonnefoi en avait encaissé trois… En tout cas voilà un autre argument qui pourrait, peut-être, s'avérer décisif pour achever de convaincre son coach qu'il a la stature  de numéro 1.
On saura très rapidement si ses efforts ont payé, mais à priori, il devrait rester titulaire « au moins » jusqu'à la trêve.